La grande aventure de la Construction #6

Bah vous savez quoi ? Finalement "réceptionnera" et pas si mal que prévu.

Le ménage avait été fait dans la maison. L'enduit avait aussi été nettoyé.

On a laissé tomber les discussions sur les moisissures (qui partent avec un bon coup d'éponge), sur la terre végétale pleine de racines. On s'est mis d'accord pour faire changer les poignées de porte qui ne correspondent pas au modèle qu'on avait choisi ! Et pour qu'ils reviennent aussi s'occuper des regards de gouttière qui sont décalés et des portes de garage.

Après plusieurs jours de travaux pour poser le parquet, les vasques de la salle de bain et l'évier, une demi journée de ménage, notre déménagement s'est fait à l'arrache en très petit comité. J'ai eu la bonne idée de me faire un torticolis la veille ! Trop de ménage intensif ? Youhou trop cool.

Et bien sûr il a fallu nettoyer notre ancienne location du sol au plafond, en pleine canicule c'était bien sympa. Une bonne journée ça m'a pris. Histoire de finir de me coincer le cou et le dos !

Mais ça y est ! On a enfin posé nos cartons dans notre maison en briques.

Il y a encore du boulot dans le jardin (champs d'herbes folles et de cailloux) et on est pressés que les travaux dans la rue avancent... Pour être débarrassés de la poussière/terre qui s'invite partout !

J'ai fait un vide-grenier le week-end dernier histoire de virer du bazar (et de me finir). Il reste encore le garage à vider... Une benne qu'il nous faudrait, si vous voyez ce que je veux dire.

Je suis totalus rétamus. Je vais me racheter une colonne vertébrale et je reviens.

La grande aventure de la construction #5

La suite de nos aventures...

Donc nous voilà sur notre chantier avec le conducteur de travaux pour poser nos petites questions.

Alors il faut savoir d'abord qu'on nous a gentiment fait comprendre que l'avancée des travaux et ce qui se passait sur notre chantier, ce n'était pas notre affaire ! Que le principal c'était que la livraison arrive au moment prévu, point barre.

Oki docky ! Sauf que c'est qui qui se paye la voisine au téléphone qui désespère pour le séchage de son placo ? Et c'est qui qui a vu que le compteur d'eau avait été chipé en venant faire un petit tour sur le chantier ? Et bah, c'est pas le plombier, ni le maçon, ni la reine d'Angleterre ! C'est nous.

On a parlé de la montagne de terre à l'arrière de notre terrain qui n'a pas été enlevée, malgré un avenant de 1500 balles quand même (mais qui visiblement ne couvrait pas la totalité de l'enlèvement). "Ah bon ? Vous avez fait un avenant pour l'enlèvement des terres ?". Mmmmm restons calmes. On espère donc qu'ils vont nous enlever le surplus de terre pourrie (fête des cailloux) et nous laisser un minimum de terre végétale bien étalée... Suspens.

On a aussi parlé de notre garage. Celui qui se sent abandonné depuis 6 mois. Alors il semblerait que la faute soit partagée pour les 2 cm sur le terrain du voisin (qui aurait aussi collé sa maison un peu trop près). Mouais. Et cool, ils ont mis une petite mousse le long du garage pour empêcher l'eau de s'écouler. Ah, quel soulagement ma bonne dame.

Sauf qu'après discussion avec notre voisin quelques jours plus tard, il s'avère que la petite mousse, c'est lui qui l'a mise ! Pas notre constructeur ! Il est pas gonflé notre conducteur de travaux ! Et que malheureusement ça ne règle pas le problème de fuite. Déception, agacement, colère ? J'hésite.

Que je vous parle un peu de notre salle de bains. Rendez-vous avec le carreleur, tout se passe bien. Une plus-value encore de dingue. Bref, on devait choisir les sanitaires le lendemain et on n'a pas pu. Donc on a reporté le rendez-vous. Entre temps, on a donc eu notre rendez-vous avec notre conducteur de travaux et que vois-je en entrant dans la salle de bains ? Une baignoire et un bac de douche installés ! WTF ?!

Réaction du conducteur de travaux : "Ah bah oui, on a avancé... Il y a eu du boulot de fait dans la maison. Heeeeiiin. Ah c'était pas ce que vous vouliez ? Mmmm. Faudra voir avec le plombier..." Il n'a pas ajouté j'en ai rien à foutre, mais ça ne m'aurait pas étonnée.

Heureusement pour nous, le plombier est plutôt arrangeant et il a bien voulu changer les modèles qui étaient installés sans trop gueuler. Mais il nous a quand même dit que celle-là on ne lui avait encore jamais faite. Et que s'il s'était pressé d'installer les modèles de base sans fiche de choix (ce qui était vraiment louche quand même parce que la plupart des clients change de modèle) c'est parce que le conducteur de travaux lui avait dit de venir vite installer tout ça et qu'on ne voulait pas faire de changement ! Mmmmm. Vous la voyez la fumée sortir de mes narines ?

Maintenant, on ne peut pas dire que le plombier nous ait vraiment à la bonne depuis ça... Et pour obtenir des infos c'est une vraie galère. "Oui je vous rappelle demain". C'est ça oui. On attend toujours. Et pour les choix de sanitaire, il n'y a aucune trace écrite, il a voulu tout noté par téléphone. On n'est pas dans la mierda.

Et notre histoire de compteur ? On peut dire qu'on a eu de la chance. On est tombés sur quelqu'un de super sympa qui nous a fait le changement sans frais. C'était inespéré et vraiment une bonne surprise !

*****

Depuis (c'était il y a plusieurs mois tout ça) il nous arrive encore de chouettes trucs !

Les travaux qui avancent gentiment, mais peut-être pas assez vite pour une livraison en juillet ! Alors en vrac, l'enduit a été fait, le carreleur est passé pour le rez-de-chaussée, le plombier et l'électricien font des trucs, le garage ne coule plus chez le voisin et la terre a été étalée. Cool !

Sauf que, bah oui forcément, tout ne s'est pas passé comme on l'aurait voulu !

Déjà pour vous donner une idée du professionnalisme de notre conducteur de travaux, qui continue sur sa lancée, il faut que je vous dise comment s'est passé le rendez-vous de la semaine dernière. On lui avait demandé de se retrouver sur le terrain pour faire à nouveau le point. Et devinez quoi ! Bah il n'est pas venu. Et quand on l'a appelé, il a simplement dit "oh désolé, j'avais oublié !".

Mmmmm. On respire, on souffle longtemps, on enlève l'image de cet abruti de nul avec la tête dévissée par un bon coup de poêle (à la Rayponce). Allez, c'est pas grave.

On a reporté le rendez-vous pour avoir encore le bonheur de nous retrouver devant un mec blasé qui s'en fout complètement de ce qu'on lui dit et qui nous répond mais en fait pas vraiment.

Parce que l'enduit, il était beau. Pas encore sec, mais ça nous semblait pas mal. Mais quelle idée de génie ils ont eue de venir le lendemain (avant qu'on ait le temps de mettre des graviers) retourner la terre ??? Sans nous prévenir de rien du tout bien sûr. Idée de notre conducteur de travaux ? Ché po ? Pincez-moi je rêve ! Ouep, parce que si vous ne le savez pas, il pleut. Des cordes. Et c'est qui qui n'a pas de gouttière à sa maison ? Gagné, c'est nous ! Nous voilà donc avec un enduit tartiné d'un beau marron par petites touches. Notre maison est maintenant mouchetée façon bouse de vache fraîche ! Et il en dit quoi le Monsieur, celui qui conduit là, les travaux ? Bah il s'en fout. Il dit que "Ah oui, vite il faut mettre des graviers hein...". Et pour le nettoyage de l'enduit ? On n'en sait pas plus, ou si, c'est à nous de voir. On respiiiiiire.

Et la bonne terre végétale parlons-en. Elle est jonchée de racine énormes ! Et c'est qui qui va s'amuser à les enlever ? C'est nous apparemment.

Et la cerise ?
La cerise ! La cerise ! La cerise !

Notre plâtre moisi.

Hein ? Côaaaa ? Qui dit temps de daube, dit maison humide, et plâtre plein de champis. Chouette.

Alors apparemment il suffit de le brosser ou je ne sais quoi et le plâtrier va revenir. Bon on est sauvés. Sauf que c'est pas ça qui va nous faire accélérer le séchage. Et le carreleur ne peut pas nous poser la faïence de la salle de bain tant que c'est aussi humide.

Alors c'est là que j'ai eu du mal à respirer et souffler lentement. Parce que je veux bien m'en cogner de ce qui se passe dans notre maison, prendre du recul sur les petits aléas de la construction. Mais je ne veux pas reporter notre déménagement à la rentrée. Non. Nein. Niet. Noooooooo. Je ne me tape pas un déménagement en septembre. Pas question.

On la sent moyen la livraison en juillet... Mais "il nous reste 5 semaines" qu'il dit notre CDT. Alors on attend, comme des nouilles.

Ah oui, et si l'on n'avait pas reparlé à notre CDT de la référence des portes intérieures, bah on n'en aurait pas eu, de portes, justement ! Oups, ils avaient oublié de passer la commande !

Et notre robinet de puisage on en parle ? Il est sur le côté de la maison, ça fait moche, alors qu'on avait convenu avec notre abruti de CDT qu'il serait sur le garage... Sauf que c'était à la mise au point technique et qu'il a noté ses trucs "en faisant des oui oui" mais on ne connaissait pas encore le loustic ! On ne s'est pas méfiés. Et bien sûr on n'a aucune confirmation écrite de ce qu'on avait dit ce jour-là. Mmmmmm.

***** 

Allez, ça aussi c'était il y a quelques semaines... Parce que si vous ne l'avez pas remarqué, la mousson est finie et c'est la ca-ni-cule !

Livraison la semaine prochaine ?

On réceptionnera ? On ne réceptionnera pas ? On réceptionnera n'importe comment avec des finitions faites la veille, à l'arrache le vendredi matin parce que l'après-midi notre CDT part en vacances ? 

Hum Hum. Attendons en bonnes nouilles :p

La grande aventure de la construction #4

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de notre construction.

Bon bon bon, j'en étais restée où déjà ? Ah oui, une maison qui avance avec un toit sur sa petite tête.

Depuis elle a aussi des fenêtres et une porte. Et à l'intérieur il se passe aussi des trucs. Le plâtre est terminé et le chauffage commence. Ça avance gentiment. Mais franchement, ce n'est pas ça le plus intéressant.

Le plus intéressant ce sont tous ces trucs qui nous hérissent le poil dès qu'on va faire un tour sur le chantier. Il y a toujours un pet de travers, il faut le dire. Par exemple pour commencer, on a vraiment l'impression que c'est notre chantier le plus crade de tout le lotissement ! Il y a des gravas partout. De la brique, de la ferraille, du bois et du plastique qui traînent. En résumé, ça ressemble à une mini décharge, alors que chez les voisins c'est nickel ! 

Et comme vous pouvez le voir aussi sur la photo, notre garage n'avance pas. Les parpaings ont été montés il y a six mois. Et depuis, rien.

Et dommage collatéral, il y a une fuite chez notre voisin ! Comment bien commencer ses relations de voisinage ? Empêcher le voisin de faire son placo parce que dès qu'il pleut c'est l'inondation chez lui à cause de ton garage avec toit piscine sans couverture, ni gouttière. 

Ce qui est appréciable aussi, c'est d'apprendre du même voisin, que ton garage déborde de 2 cm sur son terrain. Autrement dit, s'il en a l'envie, il peut te faire démolir ton beau garage pas fini ! Qui dit mieux ?

Notre constructeur nous dit "Oui, on espère que le couvreur interviendra la semaine prochaine", après le mail menaçant de faire venir un expert du voisin, sûrement plus persuasif que nos coups de fil exaspérés !

On a demandé un rendez-vous pour faire le point sur tout ce qui nous inquiète et déjà on a eu quelques explications par téléphone. Notamment sur l'état du chantier. Il s'avère que les détritus sur notre terrain ne proviennent même pas de notre chantier ! Oui vous avez bien lu. Ça veut dire qu'un ou plusieurs futurs voisins prennent notre terrain pour un dépotoir !!!! C'est hallucinant quand même et très prometteur.

Et la cerise ? Bien évidemment qu'il y a une cerise pour finir en beauté la semaine de gastro et de prise de tête quotidienne avec ce foutu garage. On s'est rendus compte vendredi qu'on nous avait volé... notre compteur d'eau !!! O_O

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça va nous coûter un bras encore cette histoire.

La grande aventure de la Construction #3

Le temps passe et ça fait un moment que je voulais faire un point "Construction".

Heureusement pour nous, les joyeux évènements des débuts ne se sont pas reproduits !

On a quand même eu des petits (et grands) moments de solitude, de désappointement, d'inquiétude et aussi d'énervement depuis 3 mois. Par exemple quand on s'est rendus compte que les maçons bossaient avec des plans obsolètes (qui dataient d'un mois et qui avaient été largement modifiés après signature d'avenants). Quand on a appris que notre conducteur de travaux ne s'était déplacé pour la première fois sur notre chantier qu'à J+10, ça fait sérieux. C'est rassurant. Et aussi quand on a découvert que sur notre dalle fraîche trônaient 7 belles palettes de parpaings (qui pèsent 3 tonnes et qui donc ne devraient pas être posées là, au milieu de la dalle) ! 

Et le must, c'est quand on a appris que notre chantier aurait pu débuter plus tôt !!! GRRRRRR (grognement de grizzly). Oui, alors qu'on a vainement essayé de faire du pressing pour accélérer les choses et espéré que ça marche évidemment. Que finalement c'est la déception parce que ça n'a pas marché. Et bien figurez-vous que rien ne s'est passé pendant plusieurs semaines (un mois à poireauter pour rien), alors que les maçons étaient disponiiiiiiibles !!!! Une histoire de guéguerre entre notre constructeur et l'entreprise de maçonnerie qui ne nous concerne absolument pas, mais qui n'a pénalisé... que nous !

Bref, on continue à surveiller attentivement notre chantier et on ne manquera pas de prendre rdv avec notre constructeur d'ici un mois ou deux. Mais j'ai rapidement décidé de lâcher prise et de laisser couler. Et franchement c'était une bonne idée. Je ne m'énerve pas, je prends du recul et je me dis "on verra bien". No stress.

En quelques mois, l'avancée des travaux est impressionnante. La maison est hors d'eau. Et dans le lotissement les maisons poussent comme des champignons. C'est là qu'on se rend compte que l'on va être collés les uns aux autres, comme fatalement dans les lotissements. Et certains voisins se font de vrais palais de Maharadjahs ! Notre maison est toute petite en comparaison !

Mais la bonne nouvelle (laissez-moi croire à la petite souris), c'est qu'on nous annonce une livraison pour l'été ! Ce qui serait idéal pour la rentrée de ma Poussinette. Croisons les doigts.

Allez, une photo pour fêter ça.

Résumé de l'épisode 1 : Des Rendez-vous, de la paperasse, le prêt, l'achat, et ensuite... rien ne se passe.

Résumé de l'épisode 2 : Début des travaux, ça commence... bien  !

Résumé de l'épisode 3 : Une dalle, des briques, un toit et on lâche la pression.

La grande aventure de la construction #2

Yippee, ça y est, il se passe des trucs sur notre terrain.

Finalement, à la date exacte prévue par notre constructeur, le chantier a commencé. Ils ont quand même passé un bon mois à nous faire poireauter en nous faisant croire que les travaux allaient commencer plus tôt. Mmmm

Premier jour de chantier donc, et premières emmerdes ! Je reçois un mail d'une madame que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam qui me dit qu'il y a un monsieur qui lui a fait des gestes obscènes alors qu'il bossait sur notre terrain (et qu'elle venait bosser aussi dans le lotissement). Super, ça commence bien.

Bon bon bon. Après coups de fils et mails divers, finalement il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Gestes mal interprétés il semblerait, et aussi bien rendus apparemment... Ok. Tout va bien alors. Mais bon, franchement, on n'aurait pas autre chose à faire ? Hein ? Ba si, et ça nous a bien soûlés.

Deuxième jour de chantier, et deuxièmes emmerdes. De l'eau, qui coule à flot. Notre eau pour être précise. Ça fait plaisir de voir ça quand on passe voir l'avancée des travaux le midi. Parce que le robinet n'a pas été fermé quand les ouvriers sont partis déjeuner. Super. "Mais c'est peut-être des gens qui sont venus se servir pendant qu'on était partis". Mais bien sûr. Des litres partis dans la nature. Mais combien de litres ?

Bon bon bon. Après vérifications, ça ne devrait nous coûter qu'une quinzaine d'euros. Ok. Tout va bien alors. Mais bon, franchement, ça donne moyennement envie de faire confiance et surtout ça serait bien que ça ne se reproduise pas, parce qu'à ce rythme là, on va pouvoir faire payer l'entrée de notre flaque-piscine au bas de la rue.

Youhou, Vivement demain !

Voilà, maintenant on sait qu'on n'a pas le choix, et qu'il va falloir passer tous les jours sur notre chantier. Cool.

Résumé de l'épisode 1 : Des Rendez-vous, de la paperasse, le prêt, l'achat, et ensuite... rien ne se passe.

Résumé de l'épisode 2 : Début des travaux, ça commence... bien  !

La grande aventure de la Construction #1

Parce que ce n'est pas assez fatigant d'avoir 2 enfants en bas âge et des nuits hachées menu, on s'est lancés aussi tête baissée dans un beau projet, celui de faire construire notre maison. Et c'est loin d'être de tout repos.

On a cherché un terrain pendant des mois (des années)... Puis on l'a finalement trouvé. Il n'était pas aussi grand qu'on l'aurait voulu, mais il était à un prix plus que raisonnable et dans une des communes où l'on voulait vivre. Il n'était pas en hameau entouré de champs comme on l'aurait voulu, mais en lotissement avec les contraintes que cela implique. Ce n'était pas notre premier choix de terrain dans ce lotissement, mais c'était le seul qu'il restait quand on en a fait la demande dans les 24 heures qui ont suivi l'offre. On l'a réservé, c'était il y a 11 mois. J'étais enceinte et ça a été la bataille pour l'obtenir.

On a trouvé notre constructeur et ils nous ont fait un projet qui nous plaît sur ce terrain. Bien sûr comme toutes les personnes qui  font construire, on voudrait toujours avoir plus. Plus d'espace. Plus de fenêtres. Plus de matériaux de qualité. Plus, sans payer plus ! Et ça, ba c'est pas possible. Alors c'est un peu frustrant de ne pas faire construire la "maison de nos rêves" (celle avec une belle entrée, un garage accolé et pas à 4 mètres comme l'impose l'urbaniste, des chambre de 12 m² minimum, 2 salles de bain, un petit pallier mezzanine à l'étage, et tout ça sur un terrain assez grand pour ne pas voir les voisins sans vivre à Pétaouchnok... quoi c'est pas réaliste ? Bien sûr que non, c'est la "maison de nos rêves" ! Et encore, je n'ai pas parlé de maison en bois ou à énergie positive, ce qui me fait vraiment rêver ! Arrêter de bosser et vivre au bord de la mer aussi tiens !) même si c'est un très beau projet. C'était il y a 6 mois.

Et puis, il y a eu la fameuse demande de prêt et toute la p*** de paperasse qui va avec, et que je me suis coltinée, aux seuls moments de libres que j'avais, c'est-à-dire les nuits, entre deux tétées. Avec toujours de nouveaux documents à rechercher, demander, trier, lire, valider, signer, imprimer, scanner, envoyer. Ça ne m'aurait presque pas étonnée qu'on nous demande une mèche de cheveux et un peu d'urine pour "compléter votre dossier" ! J'ai bien cru baisser les bras. J'en avais ras le bol. Ma motivation pour notre projet en a pris un bon coup. Et puis notre prêt a été validé il y a 3 mois.

Et quand on pense en avoir fini avec les papiers, ça recommence. Avec le lotisseur, le notaire, le constructeur, encore la banque... qui nous demandent tout le temps des trucs. Ça n'en finit jamais. 

Dans ma messagerie au dossier "maison", j'en suis à plus de 200 mails reçus et envoyés. Et il faut bien compter le double d'appels téléphoniques divers et variés. Petite activité pas du tout chronophage.

C'est la même chose avec les rendez-vous en veux-tu en voilà ! Rendez-vous toutes les 5 minutes avec tous nos nouveaux copains. Je dirais qu'on doit en être à plus d'une quinzaine. Bien évidemment, à chaque fois, on te donne et tu dois apporter de nouveaux do-cu-ments ! Trop bien. Et à chaque rendez-vous, parce que tu ne peux pas faire autrement, tu y vas avec tes poussins qui sont sages 5 minutes, puis, qui ont faim / sommeil / envie de courir, jouer, bouger, de sortir / font une bombe olfactive dans leur couche qu'il faut changer au plus vite... etc

Ce qui n'est pas toujours pratique pour se concentrer sur ce que ton interlocuteur te raconte.

Et pourtant, ce qu'il te raconte, c'est important et ça réclame toute ton attention. Attention que non seulement tu ne peux pas lui accorder avec tes poussins, mais que de toute façon, étant donné ton degré de fatigue accumulée pendant ton marathon de nuits pourries, tu serais bien incapable d'accorder à qui que ce soit. Concentration zéro + informations essentielles = belles surprises !

Les joies de la construction je dirais. Ce que tu découvres plus tard, quand on te dit que tel truc n'est pas "compris" et que ça va coûter plus cher que prévu. Il y a toujours de nouvelles dépenses qui arrivent. Et c'est vraiment décourageant ! A croire qu'on est pétés de thunes ou qu'on sait chier des lingots ! Esteban, laisse tomber les cités, j'ai trouvé mieux !

Mais la bonne nouvelle dans tout ça... C'est que depuis un mois on est propriétaires.

Youhouhou !!!!! C'est fait, on a un terrain, à nous. Unbelievable :D

C'est chouette, mais pour le moment c'est difficile de se projeter. Pourquoi me direz-vous ?

Parce que sur notre môgnifique terrain, depuis un mois, il ne se passe rien !

Petit résumé de nos belles espérances de début de chantier :

Les travaux étaient prévus pour juillet et on se disait "youki youki, parfait, on sera dans notre maison avant l'été 2016, nickel pour la première rentrée de notre Poussinette !".

Mais finalement ça n'était pas possible. Début des travaux reporté à septembre (parce qu'en août, les artisans ne travaillent pas). Du coup, on a reporté aussi l'achat du terrain à septembre. Bon. Déception, parce que si la maison est construite en 13 mois, ça veut dire galère pendant un bon mois pour l'école. Mais on avait toujours le secret espoir que les travaux avancent bien et que ça colle pour septembre 2016.

Et la bonne surprise ?! Pour septembre, ça ne va pas être possible non plus ! "Marmonnage" incompréhensible de notre conducteur de travaux pour nous faire comprendre que ça sera seulement en octobre et qu'il ne peut rien y faire. Cherchez pas.

Et puis, après avoir insisté et tenté de faire avancer la date de début de chantier, on a bien cru que les travaux allaient commencer la semaine dernière... Mais en fait, non. La faute au maçon qui n'est pas dispo ou je ne sais quelle excuse bidon.

Moral in the socks.

Oui, la construction c'est comme Dallas, un univers impitoya-a-bleuuu.

A croire qu'il faut être un psychopathe obsessionnel prêt à harceler le constructeur nuit et jour pour se faire entendre et défendre son bout de gras. Ce qui veut dire avoir de l'énergie et surtout du temps pour ça. Ce qui n'est pas notre cas à moins de s'y mettre la nuit. Et pourtant, j'ai l'impression qu'on y passe déjà têêêllement de temps !

Résumé de l'épisode 1 : Des Rendez-vous, de la paperasse, le prêt, l'achat, et ensuite... rien ne se passe.

Voilà, on en était là. Et puis hier, le chantier a commencé...
"To be continued" comme ils disent dans les séries :p